Rouler
des
pelles
au néant

Ce qu’il y a de beau dans le monde, c’est la différence de points de vue.

Le problème, c’est qu’on peut s’enfermer dans une pensée unique, binaire et déconnectée de nos corps. On en viendrait à avoir peur de vivre et de penser par nous- mêmes.

Or, c’est la connexion au corps et à la pensée qui nous permet de dire « non » à ces injonctions, pour nous relier à la puissance de nos vies.

Alors, j’ai fait un spectacle physique, où je suis seul à faire plusieurs personnages ; plusieurs corps incarnés par un seul. J’active un kaléidoscope de perspectives singulières. Des personnages tous un peu fêlés, qui flirtent avec le gouffre et qui, sans perdre l’envie de vivre, roulent des pelles au néant. Ils ont en commun le courage, le désir de vivre. Ils essayent, dansent leurs faux pas et traversent leurs peurs le coeur battant. Tous différents (mixité de genres, de classes sociales, d’origines et d’âges), ils défont ensemble les évidences.

C’est un spectacle accessible à tous, qui ouvre des passages et tisse des liens entre les différences.

Une boîte noire, sur le plateau, un homme, trois chaises, neuf pulls, de la lumière et souvent de la musique.
Parfois l’homme parle, parfois l’homme danse, parfois l’homme est un homme, parfois l’homme est une femme, il est jeune ou vieux, c’est un mécanicien, une médecin, un enfant…

Extrait

Et si on était pas nés là ?
Et si on avait pas grandi avec ces personnes-là ? Et si on l’avait pas rencontré elle ?
Et si on l’avait pas rencontré lui ?
Et si on avait pas fait ci ?
Et si on avait pas fait ça ?
Faut tourner –
Faut transformer –
Faut de la nuit –
Faut du jour –
Faut tout –
Faut rouler des pelles au néant !

INSPIRATIONS

Tex Avery – pour la folie des corps

Devos – pour son goût des mots

Chaplin – pour son insolence

Desproges – pour sa férocité joyeuse

Prince – pour son swag

➫ Publics

Ceux pour qui on joue, ce pour quoi on joue.

Rouler des pelles au néant fonctionne avec la relation au public. Cette création a pour vocation d’être un objet de partage. C’est pourquoi le public y est continuellement pris en compte. La partition de l’interprète est faite en sorte qu’il lui est possible d’en moduler le rythme et les intensités en fonction de la relation qui se tisse avec l’audience. Le spectacle passe par différents langages : le mime, la parole, le langage corporel, une langue inventée… Cela engage le public à s’engager pour épouser cette diversité de formes et en recevoir le sens. Celui-ci devient alors le partenaire de jeu par excellence. L’ambition de ce spectacle est de proposer un espace- temps où la sensation est mise en partage. La séparation entre le plateau et le public est rendue la plus poreuse possible afin d’embrasser ensemble l’expérience sensible du spectacle vivant.

C’est pourquoi cet objet de partage est appelé à devenir un objet de transmission. Un protocole de rencontre avec différents publics a été pensé et tient une place importante au sein du projet lui-même.

➫ Transmission

Enseignant depuis une dizaine d’années, détenant diplôme d’état de professeur de théâtre depuis un an, Lucas Hérault donne une place très importante à la pédagogie au sein de sa pratique artistique. Chacun de ses spectacles est accompagné d’un projet pédagogique adaptable aux divers publics. Les équipes des différents projets de la Compagnie des devenirs sont toutes composées d’artistes ayant une pratique pédagogique importante, certains d’ailleurs rencontrés lors de la formation du D.E.

Le projet pédagogique qui accompagne Rouler des pelles au néant, propose de travailler à composer des personnages et de leur créer un langage original. Ce processus pédagogique a pour objectif de déplier l’imaginaire de l’élève autour d’une figure détachée de la sphère personnelle et capable de déplier et de porter haut ce qui compte pour lui.

➫ Équipe

Création et interprétation ➱ Lucas Hérault

Collaboration artistique ➫ Nadia Vadori-Gauthier

Création musicale ➮ Antoine Layère

Création lumière ➪ Clément Salomon-Longueville

➫ Création lumière & musique

Le spectacle est construit sur une dynamique qui part du « chaos » pour aller vers une grande simplicité. Le sens de ce qui est déplié apparaît peu à peu. La structure est invisible.
C’est à cet endroit qu’interviennent la musique et la lumière. Elles ont pour vocation d’apporter une structure audible et visible à toutes ces transformations.

Musique

Les créations d’Antoine Layère apportent du volume à chaque personnage. Nous avons joués ensemble à « servir » les caractères des personnages mais aussi à les contredire dans leur rythme propre. Ces modulations viennent texturer les situations qui sont les leur et leur donner volumes et humour.

Cette trame musicale précise en même temps qu’elle ouvre le propos.

Lumière

L’intention de Clément Salomon-Longueville est d’apporter une signature à chaque personnage mais aussi d’accompagner sur la durée ou en rupture leurs transitions et transformations. Il est question de soigner l’esthétique des espaces afin d’approfondir la dynamique du spectacle.

↯ Actualités du spectacle

Une première étape a pu être présentée au théâtre La Flèche à Paris.

La relation-public étant l’essence même de Rouler des pelles au néant, il était primordiale de confronter le spectacle au public. Cela a permis de comprendre la vérité du projet : créer un objet de partage.

Maintenant, nous savons qu’il fonctionne, nous sommes à la recherche de coproducteurs pour trois semaines de création lumière et musicale. La recherche de production concerne essentiellement la rémunération des deux créateurs.

Il est également prévu de préciser la technique corporelle et d’allonger le spectacle d’un quart d’heure.

↯ Partenaires

Théâtre La Flèche, 75011, Paris.

Le Plateau 31, 94250, Gentilly

Artzimutes, 46400, Saint-Céré