➫ Note d’intention
MANGER ! est un spectacle qui met en scène le parcours initiatique de deux amis sur le chemin du goût. Ils sont accompagnés d’un narrateur qui fait le lien entre leurs découvertes et celles que chacun.e peut faire à table. Le metteur en scène Lucas Hérault, aussi diplômé du BTS Arts de la table, entend dépasser l’opposition nocive entre ce qui est bon pour le goût et ce qui est bon pour la santé, et interroger notre rapport à la nourriture.
À l’image du voyage initiatique de Gargantua, accompagné de Ponocrates, les deux amis vont de découvertes en apprentissages, au fil des scènes. Tandis qu’un narrateur tire une leçon de chaque épisode et la partage au public, les deux amis livrent une performance de théâtre burlesque, qui fait l’économie de la parole au profit d’un engagement physique et ludique.
➫ Projet
Le spectacle est itinérant et destiné à être joué hors-les- murs. En effet, nous souhaitons jouer ce spectacle dans les cantines des lycées et des collèges, là où se construit une grande partie de la relation à la nourriture. Le spectacle porte un propos éducatif et invite les jeunes à la réflexion sur leur rapport à la table. L’ensemble de l’équipe artistique est formée au diplôme d’état de professeur de théâtre (D.E) et porte une sensibilité particulière au lien entre théâtre et pédagogie. Il s’agit aussi de produire un spectacle capable de voyager d’écoles en écoles, pour une meilleure diffusion géographique.
Le principe de mise en scène est d’imaginer la cantine comme une machine à jouer, croisement entre le présent, le passé et le futur, foisonnant de peripéthies, et invitant le public à être tout à la fois témoin de cette histoire, à se questionner sur ce à quoi il assiste et à faire le lien avec sa propre expérience.
➫ Scénographie
Afin de permettre l’itinérance du projet, la scénographie peut être entièrement déplacée en train. Elle se compose de roulettes sur lesquelles reposent un support qui permet d’accueillir n’importe quel pied de table ou de chaise. La table de régie, également montée sur roulettes, se déplace sur scène au gré des besoins. Le spectacle peut être joué dans un espace de neuf mètres carrés : un plateau d’un mètre quatre-vingt sur un mètre quatre-vingt, délimité par un barnier de couleur et bordé de soixante centimètres de coulisse à vue. Le narrateur, véritable metteur en scène de la fable, aussi régisseur-plateau, envoie les lumières et les sons depuis la scène. Le style de jeu est burlesque, proche de la farce et de l’esthétique gargantuesque.
➫ Équipe
Mise en scène : Lucas Hérault
Assistanat : Eulalie Uguen
Interprétation : Anna Sorin, Pierre Aroux, Clément Salomon
Régie générale : Clément Salomon
Scénographie : Lou Hacquet-Delepine
Dramaturgie : Cécile Ghrénassia
➫ PROJET PÉDAGOGIQUE
La Compagnie des devenirs propose de construire l’atelier à partir des élèves, notamment par l’intermédiaire d’un questionnaire simple et anonyme au sujet du rapport que chacun et chacune entretient avec la nourriture. Depuis les réponses, il s’agira pour les élèves de co-écrire, avec l’équipe pédagogique, les étapes d’un voyage initiatique à l’instar de celles qui jalonnent celui de Gargantua. Ces situations permettront de soulever les leçons que les personnages peuvent en tirer. Un fois son scénario écrit l’élève est mené à devenir interprète dans les scénarios écrits par les autres groupes.
➫ Objectifs pédagogiques
Il s’agit pour l’élève de saisir la multiplicité des natures de relation à la nourriture et également de prendre en charge les récits élaborés par ses camarades. Comprendre les relations à la nourriture de ses camarades.
Publics : Cycle 3 des écoles primaires, collège, lycée, étudiant, adulte, personnes en situation de handicap
Durée : Variable en fonction des missions
CALENDRIER ET PARTENAIRES
Le Cottage (Seine Maritime) – du 23 au 28 octobre 2023
Anis Gras (Val de Marne) – du 1er au 6 janvier 2024
Anis Gras (Val de Marne) – du 1er au 6 avril 2024
Plancher sur l’herbe (Orne) – du 7 au 11 octobre 2024
L’aliment n’est pas un produit de consommation comme un autre, ne serait-ce que parce qu’une part de ce que nous ingérons devient notre corps, notre chair, nos os. En ce sens, manger est l’un des actes les plus intimes qui soient. Mais c’est aussi un acte social, collectif. L’alimentation a quelque chose d’un bien commun, et tout groupe humain s’organise d’abord autour de la collecte des ressources alimentaires. Sans oublier la question du partage, du manger “ensemble”, ou commensalité, notion cruciale en cette époque qui tend à tout individualiser.
sociologue, anthropologue et historien Claude Fischler